Nous, habitants du territoire, sommes bouleversés et heurtés par le traitement médiatique d’un fait divers tragique et par sa récupération politique décomplexée. Les conséquences sociétales sont dramatiques.
À Romans-sur-Isère ont convergé des représentants de mouvements d'extrême droite qui ont vu dans ces événements récents l'opportunité de crier leur haine et de laisser éclater une violence toujours ciblée.
L’indécence des propos de Marie-Hélène Thoraval n’a fait qu’attiser la peur et la division. Non, Madame la maire, la délinquance n’est pas héréditaire. Votre rôle dans la cité n’est-il pas d’interroger les causes de cette réalité pour y remédier et construire l’avenir de la ville avec et pour tous les habitants?
Dans les établissements scolaires de Romans-sur-Isère , la panique gouverne. Il n’est pas normal que des parents craignent d’envoyer leurs enfants à l’école de la République! En effet, propos et actes racistes, vécus de près ou de loin, sont devenus une hantise quotidienne pour une partie de nos élèves.
Merci aux média à sensations, merci aux élus en pré-campagne électorale d’avoir permis à la jeunesse de comprendre, en le vivant de l’intérieur, le clivage dont notre société est malade.
Face à ce marasme,face à cette perte de la raison, des enseignants et des citoyens se mobilisent pour l’unité, pour que la fraternité ne soit pas un vain mot.
La CGT Educ Action soutient toutes ces initiatives, en même temps qu’elle s’insurge contre les amalgames, les discriminations et le déterminisme social.